top of page
Rechercher

Action climatique : Pour plus d'ambition et de cohérence avant la COP30 !

  • stevenurbanski
  • il y a 14 minutes
  • 4 min de lecture

Luxembourg, 30 octobre 2025 - À l'occasion de l'heure d'actualité à la Chambre des députés consacrée à la COP30, des représentant·es de la société civile, et notamment des plateformes Votum Klima et Initiative pour un devoir de vigilance (IDV), se sont rassemblé·es hier matin devant le Parlement afin de réaffirmer leurs revendications en matière de justice climatique, de transition climatique des entreprises et de protection des forêts. Les ONG réclament plus d'ambition, d’action et surtout de cohérence de la part du gouvernement et des partis majoritaires sur ces questions.


Renouer avec l'esprit de la COP21


À quelques semaines de la COP30 à Belém, Votum Klima appelle à replacer la justice climatique, la biodiversité et la solidarité internationale au cœur de l’action politique du Luxembourg. Dans un contexte de montée du climatoscepticisme et de remise en cause du multilatéralisme, la société civile luxembourgeoise souhaite rappeler que le respect de l’Accord de Paris et de l’objectif de 1,5°C n’est pas une option, mais bien une obligation juridique et morale. Il s’agit donc de renouer avec l'esprit de la COP21. Votum Klima présentera d’ailleurs le 3 novembre ses revendications pour la COP30 à Belém : un appel fort à la justice climatique, au financement équitable et au respect des droits humains. 


En amont de l’action, Votum Klima a partagé ses priorités avec les responsables politiques, soulignant l’importance pour le Luxembourg de faire preuve de cohérence et d’ambition à Belém. Par ailleurs, le 16 novembre,  en plein milieu de la COP, la plateforme organisera un rassemblement citoyen “Kaffi a Klima”, afin de mobiliser la société civile, de renforcer la visibilité des enjeux climatiques et de faire le bilan à mi-parcours des négociations.


David Hoffman de l’ASTM, organisation membre de Votum Klima, sera présent à Belém : « Afin de rétablir la confiance, la transparence et l’ambition indispensables dans le processus de la CCNUCC avant la COP30 à Belém, les pays industrialisés doivent mettre de l’argent sur la table, ainsi que garantir des objectifs climatiques alignées sur les 1,5C°. »


Maintenir des plans de transition climatique solides et crédibles


Pour l'initiative pour un devoir de vigilance, les incohérences du gouvernement nuisent à l'efficacité des obligations climatiques des entreprises, y compris du secteur financier. Lors des négociations récentes à Bruxelles sur la loi “Omnibus”, le gouvernement avait réduit la question climatique à un simple enjeu procédural de contrôle, alors que l’urgence est précisément de préserver la clause de mise en œuvre effective des plans de transition climatique, clé de voûte pour l’atteinte des objectifs de l’Accord de Paris. L’initiative pour un devoir de vigilance souligne que le Luxembourg devrait s’engager pour une législation au niveau de l’UE dans le cadre de la directive pour un devoir de vigilance (CSDDD), afin que les entreprises établissent des plans de transition climatique solides et crédibles.


Jean-Louis Zeien, co-coordinateur de l’Initiative pour un devoir de vigilance : « Comment vouloir atteindre les objectifs de l’accord de Paris si les entreprises au Luxembourg, dans l’Union européenne et au niveau mondial ne sont pas responsabilisées pour une vraie transition climatique ? Il faut constater qu’il y a des incohérences politiques au niveau des défis climatiques. Où était le devoir de vigilance du gouvernement et de la majorité politique à la Chambre des Députés quand les obligations climatiques des entreprises ont été édulcorées au Luxembourg et à Bruxelles ? La dérégulation - sous le couvert d'une simplification administrative - est actuellement à l'œuvre avec des conséquences dramatiques concernant la crise climatique. » 


Protéger les forêts, cʼest aussi prévenir le réchauffement climatique


Tenue aux portes de l’Amazonie, la plus grande forêt tropicale du monde, la COP30 rappelle l’importance de protéger la nature et la biodiversité. Les luttes contre la déforestation et le dérèglement climatique sont intimement liées. Pourtant, l'Amazonie comme d'autres forêts tropicales à travers le monde sont menacées par l’agrobusiness, les industries extractives et la recherche de profit à court terme, mettant en péril l’équilibre climatique mondial et la vie de millions de personnes. À la COP30, il est urgent de réagir collectivement, de mettre en œuvre un plan d’action pour stopper la déforestation d’ici 2030 et d’assurer aux peuples autochtones des financements directs pour protéger leurs territoires. La cohérence est là aussi exigée : protéger les forêts à la COP30 implique également de maintenir des politiques européennes ambitieuses, comme le règlement contre la déforestation, et de s'opposer aux accords commerciaux qui encouragent la déforestation, comme le traité UE-Mercosur.


Martina Holbach, chargée de campagne pour Greenpeace Luxembourg : « Protéger l'Amazonie n'est pas qu'un enjeu sud-américain, c'est une responsabilité planétaire. Le gouvernement luxembourgeois ne peut pas se contenter de belles paroles et de promesses de financement lors de la COP30. S’il veut être crédible dans sa diplomatie climatique, il doit aussi s’opposer fermement à l’accord UE-Mercosur et défendre le règlement européen contre la déforestation. » 


Pour les organisations présentes hier matin, le mot d’ordre est clair : le gouvernement luxembourgeois doit faire preuve de cohérence et d’action face aux défis majeurs que représente la crise climatique. Les engagements doivent enfin se traduire en politiques concrètes et harmonisées. 


Retrouvez ci-dessous quelques photos de l'action (copyright Simon Hoffmann)



 
 
 
bottom of page