Lors de la réunion avec Monsieur Nicolas Mackel, CEO de Luxembourg for Finance, l’Initiative pour un devoir de vigilance a remis plus de 200 signatures de personnalités de la société civile, d’institutions de droits humains, du milieu syndical et culturel mais aussi de personnes individuelles. Ces personnes ont soutenu la revendication de l’Initiative adressée au directeur général de promouvoir la diligence raisonnable auprès des acteurs financiers au Luxembourg et l'adoption d'une législation au niveau national et européen.
En effet, les victimes de violations des droits humains et de violations de l’environnement dans le cadre des activités économiques et financières attendent depuis des années pour que les entreprises assument leur responsabilité pour les dommages causés.
Un premier pas à concrétiser rapidement par les acteurs institutionnels du secteur financier luxembourgeois comme Luxembourg for Finance serait de s’engager en faveur des droits humains et de l’environnement au niveau de leurs politiques de gouvernance. Luxembourg for Finance n’a pas pris une position sur cette demande. Monsieur Mackel estime que le secteur financier est suffisamment régulé́ car il est soumis à des réglementations comme la SFDR (Ssustainable Ffinance Ddisclosure Rregulation). Cette réglementation se focalise pourtant sur la question du reporting et de la transparence sans donner un accès à la justice pour les victimes de violations des droits humains ou de l’environnement.
Cette position n’est pas uniquement en opposition avec la demande de l’Initiative pour un devoir de vigilance mais également avec les attentes de la population résidente, dont 86% estime que le cadre réglementaire au Luxembourg devrait responsabiliser le secteur financier.
En outre, des associations bancaires dans d’autres pays européens partagent en partie des positions de la société civile comme par exemple au niveau de l’efficacité des outils d'engagement et de la nécessité de renforcer la proposition de directive en s’alignant « sur les cadres existants reconnus au niveau international, en particulier les Principes directeurs de l'OCDE et les Principes directeurs de l'ONU ».
Malgré ces différences de vues majeures, une nouvelle réunion d’échange a été convenue dans quelques mois.
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